

Restituez la toiture du pressoir du XVIe siècle, disparu lors d’un terrible incendie
Présentation
Le Manoir de l’Aumônerie, construit par les Templiers en 1214, est un exemple rare d’architecture civile du XIIIe siècle, composé de nombreuses dépendances et d’un jardin médiéval.
Le manoir remonte au XIIIe siècle et aurait été bâti en 1214 par les Templiers de la Commanderie de Saint-Vaubourg située à quelques kilomètres. à la suppression de l’Ordre du Temple au XIVe siècle, le domaine revint aux moines de l’abbaye Saint-Georges-de-Boscherville. Ici fut installé l’aumônier de l’abbaye pendant tout l’Ancien Régime. L’aumônerie était très active et servait également à loger certains hôtes de marque. La propriété fut transformée en exploitation agricole après la Révolution. L’activité perdura jusque dans les années 1970.
L’ensemble comprend un logis de pierre calcaire avec une tourelle d’escalier sur la façade Est, deux bâtiments accolés au logis (une longère en pan de bois et un pressoir), un ensemble de bâtiments répartis dans un enclos (charreterie, chenil, crémerie). Un puits de 100 mètres de profondeur est situé à proximité du logis. On peut également admirer une chapelle du XVIe siècle dédiée à Saint Gorgon, un martyr romain, dans laquelle sont visibles des fresques représentant les 12 apôtres et les 12 sibylles. Un pèlerinage qui a perduré jusqu’au XXe siècle y avait lieu pour prier Saint Gorgon de s’assurer une bonne fécondité.
La collecte
Passionnés par le patrimoine, Erwan et Sophie-Isabelle de Saint-Seine ont toujours eu comme projet de sauver un monument en péril en y installant leur activité. C’est en 2018 qu’ils se lancent dans l’aventure, en Normandie d’où ils sont originaires. Ils achètent le manoir de l’Aumônerie à Saint-Martin-de-Boscherville dont le pressoir du XVIe siècle a été ravagé un an plus tôt par un terrible incendie. Le couple s’installe avec ses jeunes enfants et entreprend des premiers travaux dans les communs pour ouvrir des gîtes. Leur objectif principal est de restaurer le pressoir dont l’état de péril est très avancé. Sélectionnés par la Mission Bern en 2020, ils ont pu démarrer les travaux de la toiture. Cependant le financement total des travaux est loin d’être atteint. Ils participent donc à « Fous de patrimoine » avec la Fondation VMF afin d’achever la première phase des travaux (charpente-maçonnerie-couverture) estimée à plus de 300 000 euros.

A gauche : le pressoir avant les travaux / A droite : le démarrage des travaux en 2020
La Fondation VMF, un acteur au service du patrimoine en péril
Créée en mars 2009, la Fondation VMF, abritée par la Fondation du patrimoine, soutient les savoir-faire et les acteurs de la sauvegarde du patrimoine en péril. Elle poursuit ainsi l’action menée depuis plus de 60 ans par l’Association VMF, reconnue d’utilité publique en 1963, qui assure sur le terrain la promotion du patrimoine bâti et paysager français.

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