
INTÉRÊT PATRIMONIAL
Achevée en 1928, l’église Saint-Jean-Baptiste, de style romano-byzantin, remplace celle détruite lors des intenses combats de la Lys en 1918. Armand Lemay (1873-1963), architecte lillois de belle renommée, la dessine, choisit la brique, inverse son orientation et modifie son implantation pour dégager une place en relation avec le monument aux morts. Il la dessine sur un plan basilical comportant trois vaisseaux et commande un bel ensemble mobilier à Maurice Ringot, sculpteur-marbrier : trois autels, deux stalles, des fauteuils pour les officiants, des fonts baptismaux et un chemin de croix. Le cycle verrier, dédié à Saint-Jean-Baptiste, sort de l’atelier Turpin et les mosaïques Art déco sont l’œuvre de la Maison Coilliot.
Le clocher fit l’objet de choix audacieux et rares : inspiré des églises réalisées par Paul Abadie, par la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre ou encore de la cathédrale Saint-Front de Périgueux, il offre de très loin la reconnaissance du bourg par sa singularité et la forme de son dôme à quatre pans. Il intègre sur sa façade une sculpture monumentale d’un Christ sur la croix.

PROJET DE VALORISATION
Affectée au culte, elle est également ouverte au public. Le tissu associatif steenwerckois est très dense (80 associations pour 3 500 habitants) et elles sont prêtes à s’impliquer pour la restauration de l’église du bourg. Il est envisagé d’y organiser un spectacle inter-associations, sur une thématique annuelle mêlant plusieurs disciplines (musique, danse, théâtre, arts plastiques, etc.). Les travaux permettront d’améliorer les conditions d’accueil de concerts, expositions et manifestations culturelles. L’Association des Amis du Patrimoine a déjà réalisé des documents d’aide à la visite et est prête à assurer des visites guidées régulières en relation avec la municipalité.

ÉTAT DE PÉRIL
L’état de conservation de l’édifice est inquiétant. De nombreux désordres induits par le vieillissement de la construction ont été diagnostiqués : dégradations de ciments et de briques, descellements, infiltrations, fissures, éléments de charpente détériorés et couverture non-étanche.
La sécurité à l'intérieur et à l'extérieur de l'édifice n'est plus assurée en raison des éventuelles chutes de débris cimentés, certaines ayant déjà été constatées. Par ailleurs, quatre colonnes de l'attique, sous le dôme qu’elles soutiennent, inquiètent et sont à reconstituer.

NATURE DES TRAVAUX
Les premiers travaux d’urgence à entreprendre concernent la sécurisation de l’édifice et portent sur l’ensemble des clos et couvert du clocher, ainsi que sur les couvertures et wambergues (murets de brique protégeant la toiture en la dépassant) de la nef, du transept, du chœur et des bas-côtés :
- Piochage de parements cimentés faïencés, fissurés, décollés ou présentant des manques, taille de pierre, nettoyage (y compris mosaïques),
- Dépose et remplacement des couvertures,
- Inspection des bois et assemblages, remplacements et traitements,
- Façon de chéneaux neufs et planches de rives,
- Cales de pentes et main courante,
- Remplacements de menuiseries.
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